Ceux qui me connaissent savent qu’il était inévitable que je commence par ici. Ben oui, comme tout a commencé avec le lancement de TSHU, il est évident que chez moi, le mouchoir fait partie des petites actions qui comptent.
Adopter le mouchoir en tissu.
Au départ, quand je me suis retrouvée avec des mouchoirs en tissu que l’on m’avait donnés, j’étais plutôt intimidée. Je n’étais pas germophobe et l’idée du mouchoir de coton ne me dégoûtait pas, mais je n’avais jamais même considéré me moucher dans du tissu. Alors la première fois, j’ai hésité longuement avant de timidement souffler dans le coton. Au début, lorsque je devais me moucher en public, je me cachais, soufflant le plus discrètement possible dans mon mouchoir, à l’abri des regards. De toute évidence, je n’assumais pas encore pleinement cette nouvelle habitude et j’avais peur qu’on la remette en question et que je ne sache pas quoi répondre.
Petit à petit, alors que l’idée de fonder TSHU prenait forme, Thomas et moi échangions sur cette nouvelle habitude. Lui, confiant, solide, se mouchait fièrement et adorait susciter des conversations autour de la morve. De mon côté, l’idée me terrorisait un peu. Mais, au fur et à mesure que le mouchoir en tissu devenait une vraie partie de mon quotidien — si bien que sans mouchoir, je me sentais « nue », j’ai pris de l’assurance et j’osais regarder les gens autour de moi en rangeant mon mouchoir coloré. C’est ainsi que je me suis mise à utiliser — vraiment utiliser le mouchoir en tissu.
Utiliser le mouchoir en tissu, « pour de vrai »!
Pour répondre à LA question classique — « comment on se mouche avec un mouchoir en tissu? », franchement c’est plus simple qu’on pense et ça prend un peu de pratique avant de bien maitriser ses écoulements :).
Tout d’abord, si on se mouche avec un mouchoir en coton tout mince, il convient de le plier pour avoir une meilleure absorption et ne pas se retrouver avec les doigts tous mouillés. Bien oui, comme avec un mouchoir en papier, quoi! (Cela dit, si on se mouche avec un mouchoir doublé, comme celui-ci, c’est pas mal plus simple, tout le travail est fait au préalable!).
Idéalement, on commence avec un côté — perso j’aime mieux me moucher avec le côté blanc que le côté imprimé — et dans un coin. Une fois que l’on a soufflé, on replie cette partie du mouchoir et on trouve un autre petit coin sec pour recommencer au besoin.
Et après s’être mouché, on fait quoi? Eh bien au choix — on glisse le mouchoir plié dans sa poche, dans son sac ou encore dans son petit étui (moi j’aime bien cette option, car mon sac est souvent plein de trucs que j’ai pas forcément envie de mettre sur mon visage!) et on le ressort quand on doit se re-moucher. L’avantage, c’est que comme la morve est constituée à 95 % d’eau, eh bien ça sèche très vite! Donc le mouchoir peut rester légèrement humide, mais il n’est pas complètement gross.
Alors, il en faut combien?
Je pense que pour chacun, le nombre de mouchoirs par jour ou par semaine varie largement. De mon côté (coquet, il paraît), en temps normal, j’aime bien changer mon mouchoir tous les jours et oui — je l’admets, je l’agence généralement à ce que je porte.
DONC, j’utilise environ sept mouchoirs par semaine.
Et quand je suis malade? Plus, beaucoup plus! L’avantage, c’est que le coton, c’est vachement plus doux sur un petit nez grippé que le papier. Mais pour éviter de se re-moucher dans un mouchoir humide, il en faut pas mal – voir 5 à 10 par jour en cas de rhume aigu (ce qui ne dure pas plus que quelques jours, habituellement).
ET LES MICROBES? (je vous entends, avec vos petits nez froncés!) — eh bien, si vous ne vous lavez pas les mains après vous être mouchés dans du papier, vous ne faites pas mieux. C’est pareil avec le tissu! Une fois le mouchoir souillé, on le range, idéalement dans une pochette assez grande (PLIM en fait des pas mal!) et ON SE LAVE LES MAINS! C’est tout.
Et comment on les lave, ces mouchoirs?
Perso, je les mets dans le panier de lavage et je les lave avec le reste de ma brassée, à l’eau froide avec une lessive normale. Puis, je les sèche dehors, au soleil! En bref, je ne les traite pas différemment de mes sous-vêtements, chaussettes ou autres.
Voilà! Depuis l’adoption du mouchoir en tissu — notre petite famille n’a pas consommé de papiers mouchoirs depuis déjà quatre ans… Et on s’en porte très bien!
Merci pour cet article Marion! Le mouchoir en papier est mon projet swap zéro déchet, je n’ai pas encore sauté le pas mais j’ai beaucoup apprécié lire vos instructions 🙂
Ah, ça fait super plaisir, ça! Si je peux me permettre un seul conseil, ce serait de ne pas résister quand l’appel du papier se fait entendre… Il vaut mieux être au tissu 250 jours par année et revenir au papier en cas de rhume (si par exemple, on n’est pas à l’aise avec les mouchoirs de coton!) que d’abandonner car le tissu ne convient pas par moments! Bonne chance avec cette nouvelle habitude!
Chez moi aussi c’est adopté! Enfin pour moi, pas encore pour mon mari… Pour mon mariage, ma mère nous avait fait 85 serviettes de table en coton tout léger et carré d’environ 20×20. J’an ai gardé quelques uns pour resservir de serviettes de table pour nos invités, et le reste, je l’utilise comme mouchoir. Je suis comme toi je n’ai pas peur des microbes, ça part à la machine avec le reste du linge (comme les couches lavables!).
Quelle bonne idée de réutiliser ces serviettes de table! En revanche, pour les couches lavables, moi j’ai trouvé l’odeur très rébarbative, même après lavage… Pas toi?
Non aucune odeur après lavage. Je les lave à 40 avec la lessive que je fais moi même, rien de plus
Fou!!! Partagerais-tu cette recette? J’ai fait un essai de lessive maison catastrophique plus tôt cette année… 🙂
Mais bien sûr! Elle est sur mon blog 😉
J’y cours!! Je t’en redonne des nouvelles 🙂 Merci!!