Ma découverte du minimalisme !
J’ai tout récemment découvert le minimalisme… Et je pense qu’il y a un an, j’en aurais peut-être ri ! Mais, en y pensant bien, la dernière année pour moi a été un cheminement vers l’adoption de cette façon de vivre. D’abord, parce qu’on a déménagé outremer — puis, parce que je me suis retrouvée à passer plus de temps à la maison — et donc à ranger ladite maison over… and over… and over.
Je partage cette découverte avec vous aujourd’hui, parce que j’ai à peine effleuré le mode de vie, que je sens des changements profonds s’opérer… Et ça m’épate ! C’est si simple à implanter et c’est complètement fou comment ça fait du bien.
Du chaos…
Depuis que je suis toute petite…
Je suis « ramasseuse ». Je collectionne tout, TOUT (demandez à ma mère) ! Je ramasse les objets dans la rue, j’emmagasine toutes sortes de matières et objets pour des projets futurs, je suis incapable de me séparer de mes choses. Tsé, au cas où j’en aurais besoin.
Depuis mon adolescence…
J’adore avoir une garde-robe pleine à craquer et avoir l’embarras du choix le matin. En revanche, depuis mon adolescence, j’ai aussi un garde-robe qui explose de partout — et impossible à garder en ordre.
Depuis toujours…
J’ai des boîtes remplies d’objets et de choses dont j’oublie l’existence. Je range en camouflant le désordre, et je reperds aussitôt le contrôle.
Sound familiar?
Au calme !
L’été dernier, avant de quitter Montréal pour m’envoler vers la Provence, j’ai commencé à trier notre vie… À jeter, à donner, à recycler toutes ces choses que nous avions accumulées au cours de nos vies ! Prise au dépourvu, j’ai fini par faire des boîtes avec toutes les petites choses que je n’avais pas eu le temps de trier pour me dire que je le ferais plus tard, arrivée en France.
Eh bien (croyez-le ou non !) arrivée en France, je m’y suis mise ! Petit à petit, j’ai commencé à épurer. Pièce par pièce, boîte par boîte. Après près de huit mois de tri (en bourrées, pas en continu ! Même les superhéros ont des limites.), le rythme s’accélère. Je trie de plus en plus en souvent, élimine de plus en plus facilement et surtout — je sens de plus en plus les effets bénéfiques de cette grande purge. Le calme s’installe petit à petit — dans la maison et dans ma tête !
Pourquoi le minimalisme ?
On peut vite penser que le minimalisme, c’est habiter dans une minuscule maison avec un seul tatami et une tenue unique en cinq exemplaires — en étant, bien sûr, célibataire (un minimaliste avec des enfants ? Absurde !).
Mais, selon moi, il y a autant de façons d’adopter le minimalisme que d’individus ! Et en prime, c’est tout à fait possible en famille. En fait, adopter le minimalisme en famille présente des avantages non négligeables, dont notamment :
La possibilité de sensibiliser ses enfants à la valeur des choses et surtout — à en prendre soin !
En effet, le moins on en de choses, le plus on en prend soin. Si votre enfant a 2 pulls et 6 paires de chaussettes, il risque moins de les semer dans la cour d’école ou sous le canapé, car il se retrouvera bien vite dépourvu de vêtements. Dans la même optique, un enfant qui a une collection restreinte de jouets aura moins tendance à les égarer ou les briser, il les rangera soigneusement, prenant soin de ne rien perdre. C’est peut-être évident, mais il saura ce qu’il possède… Et donc ce qu’il a à perdre !
La possibilité d’apprendre à ses enfants à faire des choix.
En impliquant ses enfants dans le Grand Tri (il mérite des majuscules, lui !), on les sensibilise à l’excès. Un truc que j’ai lu et adoré, c’est de leur proposer un « format » maximal.
Par exemple : « tu as :
- un bac pour tes légos ;
- deux petites caisses pour tes livres de chevet (le reste des livres va dans la bibliothèque familiale et on fait une rotation !) ;
- un petit panier pour les costumes et peluches. »
Ou bien sûr, on peut circonscrire le lieu des jouets : « Tout doit rentrer sur cette étagère du placard ». Le reste, on donne !
Puis, un autre conseil que j’ai adoré, c’est « si vous rapportez des choses à la maison, il faut qu’elles rentrent dans ce même format ou espace, sinon il faut faire un choix. Soit ça ne rentre pas dans la maison, soit autre chose en sort. » C’est pas formidable, ça ? Tout simple et on évite d’avoir à tout recommencer le mois prochain (ça en ramasse des trucs, ces petites bêtes là !).
Chez nous, qu’est-ce qui a changé ?
Moins de temps perdu à gérer, nettoyer, ranger ses choses.
Ben oui ! Ça a l’air bête, mais quand on a moins de choses, on passe moins de temps à entretenir ses choses, les ranger, les réparer, les épousseter, etc.! Et comme pour la plupart, nous courons après le temps, c’est un avantage qui ne laissera que peu de gens indifférents. Cet automne, je me suis aperçue que mon fils passait plus de temps à ranger qu’à jouer… Quelle absurdité ! En effet, il avait tellement de jouets et de vêtements dans sa chambre que c’était toujours un foutoir infini. Après avoir joué 30 minutes, il en avait pour une heure à ranger. Bien évidemment, c’est qu’il avait trop de jouets ! Aujourd’hui, il joue beaucoup plus qu’il range… On y gagne tous les deux ! Et enfin, quand on passe moins de temps à ranger et à faire du ménage, eh bien on a plus de temps libre ! C’est une super occasion de faire découvrir à ses petits des activités qui ne requièrent pas des « choses ». Et il y en a plein ! Se balader dehors, cuisiner en famille…
La possibilité d’avoir une maison ordonnée à moindre effort.
Qui dit moins de choses dit aussi moins d’effort pour conserver une maison en ordre ! En effet, quand on a un exemplaire de chaque chose et une place pour chacune d’entre elles, il devient plus facile de remettre les choses à leur place. Avec les enfants, par exemple, on a réduit les réserves de jouets pour que ça rentre dans deux bacs, deux caisses et un panier. Il n’y a donc plus une pléthore de paniers à trier et à ranger dans un placard qui déborde déjà ! On a aussi réduit la garde-robe à leurs vêtements favoris, en quantité suffisante pour n’avoir à faire le lavage qu’une fois par semaine (mais pas plus… Il faut donc qu’ils assurent !). Dans ma salle de bain, le comptoir ne devient plus un champ de guerre, car je n’ai plus qu’une quinzaine d’items — et plus rien en double. Chaque article est donc placé à un endroit stratégique pour pouvoir m’en servir et le ranger aussitôt. Fini les infinies crèmes et shampoings entamés, inutilisés et entassés les uns sur les autres !
Un sentiment de bien-être et de calme intérieur.
L’absence de choses apporte un calme visuel… Et intérieur ! (Fallait bien qu’il y ait un bénéfice un peu éso, non ?). Je pense que c’est quelque chose qu’on remarque en après coup, mais pour moi, me coucher dans mon lit et apercevoir une commode qui ferme, un dessus de table de chevet vide à l’exception d’un livre, un verre d’eau et ma lampe, voir l’étagère devant mon lit avec quelques pulls bien pliés et des caisses de bois qui ne débordent pas — eh bien ça me calme ! Surtout quand je pense à la montagne de vêtements qui se trouvaient par terre à côté de mon lit, sur une chaise placée près de mon garde-robe et en piles dans ledit garde-robe (car sortir un pull d’en dessous de la pile était alors un sport olympique) !
Alors qu’avant, je me couchais en me disant : « Hum ! (sourcils) —Si t’étais pas si paresseuse, t’aurais ramassé tout ça avant de t’évacher ! » (et hop, le fameux pattern : culpabilité, fatigue, procrastination) — Eh bien là, je peux me coucher et… respirer.
7 conseils à retenir pour démarrer le Grand Tri !
Je suis loin d’avoir la science infuse, mais pour moi, ces quelques trucs m’ont permis d’avancer dans mon Grand Tri sans hésiter, sans avoir de regrets !
- Faire et refaire le tri des mêmes choses à plusieurs reprises jusqu’à satisfaction! Par exemple, avec la garde-robe. Personnellement, j’ai fait le tri près d’une dizaine de fois depuis cet été. Aujourd’hui, j’ai donné plus de 85 % de mes vêtements… Mais si j’avais fait cela tout d’un coup, j’aurais probablement eu des doutes quand à mes choix, et peut-être même des regrets !
- Commencez par les choses simples ! Ne commencez pas par vos souvenirs d’enfance — il y a mille et une choses à trier avant ça qui seront plus faciles à traiter et pour lesquelles vous n’aurez pas à vous assujettir à un grand débat intérieur. Par exemple : le cabinet avec les médicaments, le garde-manger, le garde-robe, le placard avec les jeux de société et la bibliothèque.
- En faisant du tri, tout ce qui vous fait hésiter devrait être déplacé dans un carton « à revisiter ». Les chances sont que tout ce qui s’y trouve se retrouvera aux poubelles, mais vivre cette transition peut permettre d’éviter d’avoir des regrets ou d’hésiter et de rester bloqué – ou pire, d’abandonner !
- Jeter les choses que vous conserviez « au cas où », pour un projet futur ou que vous n’avez pas utilisé depuis plus d’un an (autre que les articles saisonniers comme les skis ou le maillot de bain !)
- Conservez uniquement les choses que vous adorez, qui vous rendent heureux. Imaginez un monde ou vous ne portez que vos vêtements préférés, vos bijoux favoris et vous ne portez que votre fragrance de choix ? Imaginez un monde ou vous ne mangez que dans de la vaisselle qui vous plaît ?
- Prenez des photos des choses dont vous pourriez vous débarrasser, mais auxquelles vous êtes attachés émotivement. Par exemple : un pendentif légué par votre grand-mère, que vous ne porterez jamais, ou encore un bricolage offert par l’un de vos enfants.
- Enfin, sans doute le conseil le plus important: faites le tri seul(e)!!!! Je vous le promets, si vous laissez les autres rôder autour de vos piles… Ils s’inventeront assurément des besoins et trouveront des façons de remettre les articles que vous aviez si soigneusement triés en circulation!
Quelques lectures utiles…
J’ai particulièrement apprécié quelques ouvrages sur le minimalisme. Bien entendu, tout est à titre de référence — ce ne sont pas tous les conseils qui s’appliquent à sa réalité ! Mais dans chacun de ces livres, j’ai trouvé un précieux conseil que je me suis permis de vous partager ici. Alors si vous êtes curieux d’en apprendre plus sur cette façon de vivre, je vous les recommande !
- L’essentiel ou rien d’autre
- La magie du rangement
- Clutterless with kids
Je suis moi aussi en phase de desencombrement et tu as raison, ca prend beaucoup de temps et ca se fait en plusieurs fois. J’ai encore enormement de chemin a faire mais ca va venir, rien ne presse comme tu le dis, il vaut mieux le faire en etapes
Oh oui! Et ça fait tellement de bien de voir les résultats, même petit à petit!
Salut ! Je suis aussi en pleine découverte du minimalisme et je me sens déjà allégée d’un poids ENORME parce que j’ai jeté un tas mais vraiment un très gros tas de papiers inutiles… Par contre vous semblez avoir une petite famille… Comment faire pour que tout le monde respecte cette simplicité volontaire lorsqu’ils se sont habitués à entasser ?
Incroyable comment c’est enivrant de se débarrasser de toutes ces choses qui pèsent sur la conscience, n’est-ce pas? Pour ce qui est de la famille, je pense qu’à partir du moment où l’on s’habitue à tolérer l’excès ou que l’on ne considère pas réellement les choses qui nous entourent – qu’on ait un enfant ou sept, ça revient au même… Ma façon a été d’expliquer ma démarche aux petits et des les impliquer dans le Grand Tri à leur échelle… Mais tout d’abord, j’ai commencé par faire le vide de mes trucs et des espaces communs – car quoi de mieux que de partager une idée en présentant ses bienfaits? Et c’est confirmé: personne se sent moins bien quand la maison respire l’ordre et le calme! Ça inspire même à faire pareil dans ses quartiers!